Bien sûr, en Bretagne, vous trouverez les Bretons pur beurre. N'allez pas croire que ces dames se promènent en coiffes amidonnées et ces messieurs avec leurs célèbres chapeaux ronds! Au premier coup d'oeil, vous ne les reconnaitrez même pas! Sauf, bien sûr, si vous leur adressez la parole, pour leur demander où l'on peut trouver un bon coin de pêche. Deux options s'ouvrent alors à vous:
- la première: vous êtes sûrement tombés sur un mal-entendant: après vous avoir renvoyé votre salut, il continuera ostensiblement son chemin, vous abandonnant sans pitié à vos interrogations. Vous connaissez sûrement cette vulgaire expression, censée expliquer nombre de cas de surdité. Et bien, cette "vérité bien de chez nous" s'applique en Bretagne à autre chose: rien ne rend plus sourd là-bas que les discussions concernant les coins de pêche.
- la seconde: un regard perçant vous scrute. Le breton (si c'en est un), se met maintenant à rouler des yeux avec un petit air malin, avant de vous répondre que VRAIMENT, il n'en n'a aucune idée! A moins que, vous trouvant fort sympathique, il ne décide de vous livrer la précieuse information. Dans ce dernier cas, mon conseil: Si vous ne désirez pas vous retrouver l'hameçon ou le panier ridicule (inutile de vous acharner sur la plage la plus fréquentée de la région!), partez dans la direction radicalement opposée à celle qu'il vous indique!
En Bretagne, vous croiserez aussi nombre d'immigrés de toutes les régions françaises, communément appelés "Les Parisiens". On les reconnaitra souvent au drapeau noir et blanc flottant dans leur jardin.
Et, bien entendu, dès la saison de Pâques, vous trébucherez sur des milliers de minibus. Qu'importe d'où ils viennent, ces derniers sont toujours peuplés par une deuxième sorte de Parisiens, encore appelés "les touristes". Ce sont les mêmes que dans toutes les autres régions françaises: peuple nomade sans vergogne, ils sont prêts à tous les larcins et coups bas. Aussi, je préfère ne pas m'attarder sur leur cas.
J'arrive enfin à la dernière catégorie; celle qui m'intéresse aujourd'hui: les étrangers. Vous connaissez déjà les étrangers de type "Parisiens" (francophones à tête de bidochon). Résidents, ou de passage, d'autres qu'eux ont aussi laissé et laissent encore leurs empreintes sur la terre d'Obélix. Présentant des caractéristiques un peu différentes du (dit)-Parisien de base, ils sont souvent blonds, parlent avec un drôle d'accent, boivent des litres de thé et/ou des litres de bière, et leur coeur balance entre la moule-frites et le plat de carottes bio. Ils sont les plus nombreux, ce qui n'empêche que d'autres influences existent également. Voici d'ailleurs ce que mon regard amusé a découvert pas loin de Rennes:

Vous allez me dire: "Ben oui, un restoroute comme partout ailleurs!".
Pas vraiment. Approchons-nous un peu...

On s'approche encore?
La Bretagne est connue pour ses calvaires.
Sachez qu'il y existe aussi, pas loin de Rennes,
un petit endroit sacré avec, je trouve, de vrais airs d'Amérique du sud! Comme quoi il peut faire grand beau et 40° sur un parking de Bretagne début mai! .